La lumière au bout du tunnel.
C’est ainsi que je décrirais ma propre aventure avec le tome III du masque du Voyageur. Que ce fut difficile ! Entre confinement, pannes d’inspirations, phases de doute, cet ouvrage a bien failli ne jamais voir le jour. Pour être franc, lorsque je relisais le texte, j’oscillais entre dégout et satisfaction.
À présent, après moult modifications, j’ai la sensation d’avoir écrit un livre qui peut toucher le plus grand nombre.
Quoi qu’on en dise, l’écriture est une expérience solitaire qui nécessite beaucoup de forces, de temps.
Je suis régulièrement surpris de voir émerger des auteurs qui se vantent de rédiger vite. Est-ce vraiment l’essentiel ?
De mon côté, je préfère écrire mieux. Même si ce but n’est pas toujours atteint, la volonté est là, consistante.
Ainsi, il m’arrive de remodeler une phrase dix, quinze, vingt fois pour parvenir à un résultat qui me satisfait. À mon sens, c’est le meilleur moment de la rédaction : trouver une tournure qui comblera le lecteur, fera passer le message de l’auteur de manière limpide.
· Que dire du tome III sans trahir ses secrets ?
De mon côté, l’écriture est terminée. L’ouvrage est plus long que je ne l’avais prévu. On se rapproche de la taille du premier opus. Entre 400 et 500 pages. Même si j’ai passé du temps sur la correction, j’ai soumis mon livre à une professionnelle que j’apprécie. Un œil avisé, humain, extérieur, n’est jamais de trop.
Une fois cette étape achevée, il sera envoyé à mon éditeur habituel. Je doute qu’il sorte avant la fin de l’année, mais on peut avoir de bonnes surprises. Pour la couverture, déjà finalisée, on retrouvera le génie de Yanis Cardin.
Ce tome III, tout comme le précédent, est décomposé en arcs. Un exercice parfois délicat qui je l’espère ne déroutera pas le lecteur. Comme tout auteur consciencieux, je me suis beaucoup documenté, en puisant notamment dans de séculaires légendes.
J’ai la prétention de penser que cet ouvrage est atypique. S’il conserve certains codes de l’Heroic fantasy, il en brise d’autres. C’est un choix que j’assume.
Par ailleurs, je ne m’identifie ni à Thomas ni à Kérado, ou tout autre personnage du « Masque », n'en déplaise à certains lecteurs/à certaines lectrices. Je reste Damien, l’auteur.
Par contre, je me suis largement inspiré du « réel » pour créer certains personnages atypiques comme Cyl d’Armor, Kye, Sentenza, etc.
Enfin, ce dernier tome est plus intime. Une singulière apparition, éphémère, un être cher que je fais revivre le temps d’une lecture. Privilège de l’auteur.
· Qu’en est-il du style ?
En tant qu’auteur, mon jugement ne peut être impartial. Je considère que tous mes romans sont travaillés avec ardeur, avec mon niveau du moment. Je suis particulièrement fier du tome II qui montrait une sensible amélioration dans ce domaine. Le tome III a l’ambition d’aller plus loin, et l'on verra si le contrat est respecté. Je monte l’escalier, une marche après l’autre. Je ne saute pas les étapes.
Nonobstant ce constat, je reste très satisfait du travail réalisé sur les trois ouvrages (en mettant de côté la correction du premier opus).
· Est-ce vraiment la fin du masque du Voyageur ?
C’est le dénouement d’un cycle, celui qui implique Thomas…
· Les projets en parallèle.
J’ai écrit un autre livre en parallèle, que j’espère toujours intégrer dans un processus d’édition classique (à compte d’éditeur).
Il s’agit d’une dystopie.
Après ma formation de correcteur à l’EMI (l’école des métiers de l’information), je continue évidemment à perfectionner mes connaissances en français. Que de pièges dans cette belle langue ! J’ai corrigé certains ouvrages pour rendre service à des amis, principalement. Globalement de bonnes expériences qui me permettent d’améliorer mes compétences dans ce domaine. La logique reste la même que dans l’écriture. On ne s’improvise pas correcteur du jour au lendemain.
Manuscrit de Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau / Honoré de Balzac / Extrait du Hors-série du Monde "Une vie, une œuvre" sur Honoré de Balzac.
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