Préambule : ces conseils sont ceux d’un « jeune » auteur.
Lorsque je relis le tome 1 du masque du voyageur, je me rends compte du travail réalisé, mais aussi des progrès parcourus.
Entre les deux tomes, la méthodologie s’est considérablement affinée. Tout n’est certainement pas parfait, mais de nombreuses erreurs ont été gommées. J’aurai l’occasion d’y revenir.
Mais retour au commencement.
Méthodologie :
Lorsque je suis rentré de Venise, je disposais de l’histoire du masque dans son ensemble, mais pas de la méthodologie d’écriture pour construire un livre cohérent. Les premiers essais ont été douloureux et j’ai donc étoffé ma bibliothèque.
Mon premier ouvrage de référence fut celui de Bob Mayer, « Écrire un roman et se faire publier ». Le cheminement est très clair et il donne de nombreux conseils sur la manière de bâtir un roman jusqu’à la publication.
L’un d’eux a particulièrement retenu mon attention.
« Vous devez écrire même quand c’est la dernière chose au monde que vous avez envie de faire ».
C’est si vrai. On m’a demandé récemment si j’écrivais vite. Ma réponse ne fut pas tranchée :
Cela dépend. Si je m’arrête trois jours par exemple, j’ai extrêmement de mal à reprendre. Finalement, j’ai choisi d’écrire quotidiennement, même si parfois c’est très court ou que l’inspiration n’est pas au rendez-vous.

Progressivement, j’ai ajouté de nouveaux livres à ma collection comme celui de Faly Stachak « Écrire, un plaisir à la portée de tous ». On est davantage sur les figures de style (on parle d’épiphore, d’anaphore, de rythme, etc.). Cette référence est tout aussi intéressante que le premier ouvrage, mais dans un autre registre.
Côté orthographe et grammaire, je me suis tourné vers l’emblématique Bled. Par ailleurs, je m’entraîne régulièrement sur les questionnaires du site « Projet Voltaire ». J’invite ceux qui aiment le français à tester cette méthode ou à en utiliser d’autres, similaires.
En dernier lieu, un écrivain est également un lecteur. Il est important de ne pas avoir des œillères et s’intéresser au travail des autres, que ce soient des auteurs de référence ou non, sans un regard malveillant. C’est toujours enrichissant. Certains écrivains pensent qu’ils détiennent la clé de la réussite dès le premier ouvrage (à juste titre pour certains), mais ce n’est pas mon cas.
Tome 1 versus tome 2 :
Tome 1 :
Au départ, une aventure presque solitaire dans laquelle ma famille a joué un très grand rôle !
À l’époque, je disposais uniquement du traitement de texte Word et je me suis rapidement aperçu que c’était loin d’être suffisant. En complément, j’ai acheté mon premier logiciel d’aide à la correction « Antidote » qui s'intègre parfaitement à Word.
Très puissant, il m’a permis d’éviter de nombreux écueils et notamment de limiter les répétitions.
Pourtant, rien ne remplace l’œil avisé du correcteur professionnel, de chair et d’os :-).
Je commettais ma première erreur, celle de ne pas suivre mon intuition qui me dictait de faire corriger le livre :
Un auteur aura beau relire mille fois son texte, il passera nécessairement à côté de quelque chose.
Le BAT finalisé, il n’était plus possible de revenir en arrière. Du moins, facilement.
Heureusement, il y a peu de coquilles si l'on compare à la taille du roman. Elles ne dénaturent pas un ouvrage qui, il me semble, a réussi à trouver des lecteurs passionnés. Cependant, elles sont suffisantes pour énerver le « jeune » auteur en quête de perfection.
Tome 2 :
Le réseau s’est étoffé avec de merveilleuses rencontres dans le Bourbonnais (mon premier salon).
J’ai pu échanger avec des auteurs confirmés qui m’ont donné des conseils.
Par la suite, j’ai fait la connaissance de plusieurs illustrateurs de talent, dont Yanis Cardin qui a réalisé la somptueuse couverture du tome 2.
En ce qui concerne la rédaction, j’ai opté pour une méthodologie moins linéaire avec plusieurs arcs. Il me semble aussi avoir réussi à perfectionner le style (moins de phrases non verbales, etc.).
Du côté de la correction :
J’ai complété ma panoplie de logiciels en ajoutant des applications très complémentaires : « Cordial » et le « Robert correcteur ».
En dépit de la qualité indéniable de ces outils et au risque de me répéter, rien ne remplace l’humain !
Ainsi, de nombreuses personnes (dont des lectrices) m’ont aidé à améliorer sensiblement l’ouvrage et éviter les coquilles.
Finalement, j’ai choisi de « dégrossir » un terrain hirsute en utilisant ces logiciels puis de confier l’ultime correction à un professionnel.
Intuitivement, je me dis que plus le travail en amont aura été soigné, plus le correcteur pourra apporter de la valeur ajoutée. Ce n’est que mon point de vue.
En aparté :
· La chronologie : j’emploie maintenant le programme « Storybook » afin d’assurer la cohésion du récit. C’est assez récent. Pour mon premier roman, je le faisais plutôt sous Word qui se révéla moins pratique.
· Les personnages : j’utilise Excel afin d’avoir une vue rapide et « Storybook ».
· Recherche : internet, des livres de référence (dans mon cas sur le Moyen Âge) ainsi que l’aide de précieux amis (je pense à la cohérence d’une scène de combat du tome 2…).
· La carte du monde. Elle existe sur format papier, mais je n’ai malheureusement pas les talents de Yanis. Ceux qui ont un peu de temps, ainsi que le talent associé, peuvent utiliser Campaign Cartographer.

Les logiciels d'aide à la correction :
1) Antidote : https://www.antidote.info/fr/
2) Cordial : https://www.cordial.fr/
3) Le Robert Correcteur : http://robert-correcteur.lerobert.com/


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