Un peu d'histoire :
« Second » date du XIIIe siècle et « deuxième » du XIVe siècle (le Littré précise que le terme « deuxième » ne parvenait pas encore à s’imposer au XVIIe siècle).
Selon l’Académie française, la distinction entre « second » et « deuxième » n’est pas obligatoire. « Second » serait surtout usité dans le langage soigné.
Néanmoins, certains grammairiens considèrent qu’il faut uniquement utiliser « second » dans une liste à deux éléments.
Ainsi, dans une liste composée de N éléments, il est préférable d’utiliser « deuxième ».
Ainsi, si vous arrivez second d’une course, vous êtes a priori bon dernier (il n’y a personne d'autre après vous, ce qui est peu glorieux sauf si vous affrontiez un champion comme Usain Bolt).
De même, si vous êtes au deuxième étage d’un immeuble, c’est qu’il en comporte d’autres.
Si vous êtes au « second », c’est que vous avez atteint le dernier étage de l’immeuble.
Dans certains cas, le terme « second » doit être privilégié :
La Seconde Guerre mondiale (pas d’autre guerre en vue, fort heureusement).
« Second » s’emploie impérativement dans ces locations figées :
De seconde main ;
Au second degré ;
Un état second.
Par contre, on dira indistinctement : je voyage en deuxième classe (pourtant, il n’y a pas de troisième classe) ou en seconde classe.
Dans certains cas, le terme « second » ne s’emploie pas :
« Second » ne s’emploie pas dans les adjectifs numéraux composés. On dit : trente-deuxième, cinquante-deuxième, etc.
Sources habituelles : l’Académie française, le Dictionnaire des difficultés de la langue française de Larousse, Le français correct (Grévisse)
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