1. Définition :
Nom masculin.
Le firmament fait référence au ciel, la voûte céleste ("digue qui sépare les eaux supérieures des eaux inférieures").
"Sous le nom de firmament, rakiah, les Hébreux entendaient le ciel, qui, comme une voûte immense et très solide, sert de barrière et de digue entre les eaux supérieures et les inférieures, et que les astres sont enchâssés dans cette voûte (Genes,. I, 17) , comme des pierres précieuses dans un métal d'or ou d'argent".
2. Références :
Victor Hugo, Les Contemplations, Livre I Aurore,
« Le firmament est plein de la vaste clarté ».
Le firmament est plein de la vaste clarté ; Tout est joie, innocence, espoir, bonheur, bonté. Le beau lac brille au fond du vallon qui le mure ; Le champ sera fécond, la vigne sera mûre ; Tout regorge de sève et de vie et de bruit, De rameaux verts, d’azur frissonnant, d’eau qui luit, Et de petits oiseaux qui se cherchent querelle. Qu’a donc le papillon ? qu’a donc la sauterelle ? La sauterelle à l’herbe, et le papillon l’air ; Et tous deux ont avril, qui rit dans le ciel clair. Un refrain joyeux sort de la nature entière; Chanson qui doucement monte et devient prière. Le poussin court, l’enfant joue et danse, l’agneau Saute, et, laissant tomber goutte à goutte son eau, Le vieux antre, attendri, pleure comme un visage ; Le vent lit à quelqu’un d’invisible un passage Du poëme inouï de la création ; L’oiseau parle au parfum; la fleur parle au rayon ; Les pins sur les étangs dressent leur verte ombelle ; Les nids ont chaud ; l’azur trouve la terre belle, Onde et sphère, à la fois tous les climats flottants ; Ici l’automne, ici l’été ; là le printemps. Ô coteaux ! ô sillons ! souffles, soupirs, haleines ! L’hosanna des forêts, des fleuves et des plaines, S’élève gravement vers Dieu, père du jour ; Et toutes les blancheurs sont des strophes d’amour ; Le cygne dit : Lumière! et le lys dit : Clémence Le ciel s’ouvre à ce chant comme une oreille immense. Le soir vient ; et le globe à son tour s’éblouit, Devient un œil énorme et regarde la nuit ; Il savoure, éperdu, l’immensité sacrée, La contemplation du splendide empyrée, Les nuages de crêpe et d’argent, le zénith, Qui, formidable, brille et flamboie et bénit, Les constellations, ces hydres étoilées, Les effluves du sombre et du profond, mêlées À vos effusions, astres de diamant, Et toute l’ombre avec tout le rayonnement ! L’infini tout entier d’extase se soulève. Et, pendant ce temps-là, Satan, l’envieux, rêve. La Terrasse, avril 1840.
Les Contemplations > un recueil de 158 poèmes rassemblés en 6 livres que Victor Hugo a publié en 1856. La plupart des poèmes ont été écrits entre 1841 et 1855, mais les plus anciens datent de 1834.
Recueil d’inspiration autobiographique, écrit après la mort de Léopoldine, la fille du poète, et considéré comme le chef-d’œuvre lyrique de Victor Hugo => Les Contemplations sont un recueil du souvenir, de l’amour, de la joie mais aussi de la mort, du deuil et même mystique.
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